Elle doit être dosée à jeun, mais le diagnostic de diabète peut nécessiter un dosage de la glycémie à la suite d’un repas ou plusieurs dosages successifs après l’absorption de 75 grammes de sucre ; c’est l’ « hyperglycémie provoquée par voie orale ».
La glycémie peut aussi être mesurée au moyen de bandelettes réactives après s’être piqué l’extrémité d’un doigt à l’aide d’une pointe spéciale. Cette technique est +fort utile pour le diabétique, qui doit contrôler fréquemment sa glycémie, car elle peut être pratiquée à la maison, sans l’aide d’une tierce personne (index, Diabète).
Taux normal (glycémie à jeun) : 0,8 à 1,1 g / l, c’est-à-dire 4 à 6,1 mmol / l.
L’ACIDE URIQUE
L’acide urique est l’un des déchets de la décomposition des protéines dans l’organisme. Le taux d’acide urique dans le sang est élevé dans la goutte et dans l’insuffisance rénale (index, Nephro-urologie).
Taux normal : – femme : 20 à 60 mg / l, soit de 90 à 360 micromol / l ; – homme : 25 à 70 mg / l, soit de 149 à 416 micromol / l.
LE TAUX DE PROTHROMBINE
Cet examen permet de tester le bon fonctionnement de certains facteurs de la coagulation. Ils sont abaissés en cas de maladie hépatique et lorsqu’un malade prend des médicaments anticoagulants par voie orale. C’est, dans ce cas, l’examen de choix pour contrôler l’efficacité du traitement. Le taux de prothrombine, ou « T.P. », doit alors être strictement compris entre 25% et 35%, alors qu’il est normalement supérieur à 70%. S’il est inférieur à 25%, il y a risque d’hémorragie, et s’il est supérieur à 35%, le traitement n’est plus suffisamment efficace.
L’UREE
Elle provient de la destruction des protéines, et s’élimine par le rein (index, Physiologie du rein). Elle peut donc augmenter si ce dernier ne fonctionne pas bien, ou en cas de destruction trop importante de protéines (comme dans les brûlures étendues).
Taux normal : 0,15 à 0,50 g / l.
LE CALCIUM
Le calcium doit rester à un taux fixe dans le sang. Une variation fait suspecter une maladie osseuse (index, Rhumatologie), rénale (index, Néphro-urologie), endocrinienne (index, Endocrinologie) ou de mauvais apports en vitamine D.
Taux normal : 90 à 105 mg / l, c’est-à-dire de 2,2 à 2,6 mmol / l.
LE TEMPS DE CEPHALINE KAOLIN
C’est un test destiné à étudier la coagulation. Les résultats sont donnés par comparaison avec un sujet témoin exempt de toute maladie. Il est notamment utilisé pour surveiller un traitement anticoagulant par héparine (injections intraveineuses) ou calciparine (injections sous-cutanées) : ce temps doit alors être deux ou trois fois supérieur à celui du témoin.
LE CHOLESTEROL ET LES LIPIDES
Le sang contient 5 à 7 grammes de lipides par litre. Ces lipides sont liés à des molécules spéciales de protéines, les lipoprotéines, qui sont chargées de les transporter. On distingue quatre types de lipoprotéines : – les chylomicrons, riches en triglycérides ; – les VLDL (Very Low Density Lipoproteins) ou lipoprotéines de très basse densité, ou pré- Béta-lipoprotéines, également riches en triglycérides ; – les LDL ( Low Density lipoproteins) ou lipoprotéines de basse densité, que l’on appelle aussi « Bêta-lipoprotéines », transportant la majeure partie du cholestérol ; le LDL-cholestérol est souvent appelé le « mauvais » cholestérol, car son augmentation est constante en cas d’athérome ; – les HDL (High Density lipoproteins) ou lipoprotéines de haute densité ou encore Alpha-lipoprotéines, transportant surtout des phospholipides et un peu de cholestérol ; le HDL-cholestérol est considéré comme le « bon » cholestérol, car il protège les artères contre l’athérome.
Les taux normaux : – lipides du sang : 5 à 7 g / l.
Cet examen n’est guère significatif, car il apporte peu de renseignements sur la répartition des lipides.
LE CHOLESTEROL
Les valeurs usuelles du cholestérol sont variables, puisqu’elles vont de 1,40 à 2,50 g / l (3,61 à 6,45 mmol / l) : – HDL-cholestérol : 0,4 à 0,5 g / l ou 1 à 1,3 mmol / l ; – LDL-cholestérol : doit être inférieur à 2 g / l ou à 5 mmol / l ;
Il y a hypercholestérolémie si le taux de cholestérol sanguin est supérieur à 2,60 g / l, ou bien à 6,7 mmol / l (2,80 g / l chez l’adulte de plus de soixante ans).
LES TRIGLYCERIDES
Les triglycérides sont comme le cholestérol des corps gras présents dans le sang. Leur dosage peut s’avérer élevé dans une alimentation déséquilibrée, en particulier si l’on consomme trop de sucre, d’alcool, ou simplement si la personne est trop grosse. Enfin, cet examen doit être régulièrement effectué en cas de prise de pilule. – triglycérides : 0,30 à 1,40 g / l ou 0,33 à 1,58 nmol / l. Il y a hypertriglycéridémie nette lorsque le taux dépasse 2 g / l.
LA CREATININE
C’est le « miroir » du fonctionnement rénal. Elle est normalement élevée chez les personnes très musclées ou en cas de maladie musculaire.
Taux normal : 5 à 12 mg / l, c’est-à-dire de 45 à 110 mol / l.
L’IONOGRAMME
C’est le dosage des principaux « ions » du sang. Il existe des éléments chargés positivement, les cations, et des éléments chargés négativement, les anions. Ils doivent être en état d’équilibre.
On dose le sodium, le potassium, le chlore et les bicarbonates. Un trouble de cet équilibre peut être constaté dans nombre de maladies (rénales, par exemple) ou après la prise de certains médicaments (les diurétiques). La surveillance de l’ionogramme est essentielle en réanimation, lorsque le malade est réhydratée par des perfusions intraveineuses. L’ionogramme permet de mesurer l’importance de la réhydratation ou de la déshydratation et de « remplir » le patient en conséquence.
Taux normaux : – sodium (Na+) : 142 mmol / l ; – potassium (K+) : 5 mmol / l ; – calcium (Ca+ +) : 2,5 mmol / l ; – magnésium (Mg+ +) : 1,5 mmol / l ; – chlore (Cl–) : 103 mmol / l ; – bicarbonates (HCO3–) : 27 mmol / l ; – phosphates (HPO4 ¬ ¬) : 1 mmol / l.
L’HCG
La ganadotrophine chorionique ou hormone chorionique gonadotrope (HCG) est une hormone dont le taux s’élève rapidement dans le sang et les urines lors de la grossesse. Son dosage permet d’en suivre l’évolution dès les premiers jours après la fécondation : – en l’absence de grossesse, le taux est inférieur à 5 U / l ; – 4e semaine d’aménorrhée : 1 500 U / l ; – 6e semaine d’aménorrhée : 28 000 U / l ; – 8e semaine d’aménorrhée : 94 000 U / l ; – 12e semaine d’aménorrhée : 57 000 U / l ; – 17e semaine d’aménorrhée : 18 000 U / l ; – au cours du 2e et du 3e trimestre : le taux se maintient entre 10 000 et 30 000 U / l.
L’ELECTROPHORESE
Pour distinguer les protéines les unes des autres, on réalise un examen spécial appelé électrophorèse. Si l’on applique un courant électrique aux protéines du sang, on observe une séparation des différentes protéines, ce qui permet de les doser. En pratique, le prélèvement est déposé sur une bande de papier spécial (acétate de cellulose), à laquelle est appliqué un champ électrique. Les protéines se déplacent le long de ce papier ; il suffit à la fin d’appliquer un colorant pour voir apparaître des bandes plus ou moins foncées et larges en fonction de la concentration de chaque protéine. Toutes ces opérations sont réalisées
automatiquement aujourd’hui.
LES DIFFERENTES PROTEINES
– L’albumine diminue chez les personnes âgées et pendant la grossesse. Elle diminue également lorsque l’alimentation est pauvre en protéines (index, Alimentation), lors des maladies hépatiques (index, Gastrologie), lors des hémorragies graves, des maladies rénales (index, Néphrologie), des diarrhées chroniques. – Les alpha1 et alpha2-globulines augmentent au cours de la grossesse, lors des maladies infectieuses, des collagénoses, des maladies rénales (index, Néphrologie), des infarctus du myocarde, des fractures osseuses (index, Traumatologie). – Les bêtaglobulines augmentent lorsqu’il existe des anomalies des graisses de sang, lors des maladies hépatiques et lors des maladies rénales. – Les gammaglobulines augmentent dans un grand nombre de maladies, en particulier les maladies infectieuses et parasitaires, le sida, les affections rénales, rhumatologiques, les cancers et les maladies sanguines.
LES IMMUNOGLOBULINES
Ce sont des protéines spéciales, appartenant à la classe des gammaglobulines, et qui sont responsables de l’activité anticorps (index, Immunologie). On dose les immunoglobulines chaque fois que l’on constate une anomalie dans le dosage des gammaglobulines, ou lorsque l’on recherche une maladie spécifique.
On distingue cinq catégories d’immunoglobulines : – les Immunoglobulines G ou IgG – les Immunoglobulines A ou IgA – les Immunoglobulines M ou IgM – les Immunoglobulines D ou IgD – les Immunoglobulines E ou IgE
Des sous-classes : certaines de ces classes peuvent encore être subdivisées en plusieurs sous-classes (on distingue ainsi les IgG1, G2, G3, G4).
Taux normaux :
Les Immunoglobulines G représentent 80% des immunoglobulines et leur augmentation est constante dans la plupart des maladies infectieuses, ainsi que celle de la plupart des immunoglobulines, selon des modalités qui vous sont expliquées dans le chapitre consacré à l’immunologie. Mais les Immunoglobulines E sont, quant à elles, augmentées surtout lors des réactions allergiques telles celles que manifestent un asthme ou un eczéma.