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Equilibration occlusale post-orthodontique

14-Equilibration occlusale post-orthodontique

I- Introduction
Après un traitement orthodontique, certaines situations nécessitent le recours à l’équilibration occlusale.
En effet parmi les objectifs de traitement auxquels nous devons répondre, figurent les critères qui vont garantir la fonction occlusale, et donc une meilleure stabilité des dents dans leurs nouvelles positions aussi bien sur le plan statique que dynamique.
II- Définition
C’est la correction de certaines anomalies mineurs ou apparentes secondairement: récidive d’un encombrement, mouvement indésirables (égression, rotation…) qui peuvent perturber l’occlusion et compromettre la stabilité des résultats post-orthodontiques.
III- Buts de l’équilibration occlusale post-orthodontique
Améliorer la fonction occlusale avec:
• Suppression des anomalies persistantes,
• Suppression des interférences,
• Améliorer la cinétique mandibulaire et protéger les ATM,
• Améliorer les relations intra- et inter-arcade,
• Empêcher la récidive ou diminuer les risques.
IV- Indications
• Elle est systématique chez l’adulte,
• Lorsqu’en fin du traitement, il existe un décalage entre RC et ICM supérieur à 2mm,
• Lorsqu’il persiste des prématurités,
• Lorsque les dernières molaires n’ont pu être incorporées dans le dispositif multiattache et qu’elles présentent des prématurités importantes particulièrement du côté non travaillant.
• Lorsque le traitement orthodontique a conduit à une occlusion de Classe II et Classe III.
• En l’absence d’extraction ou en cas d’extraction unilatérale, unimaxillaire.
• Lorsqu’il persiste des diastèmes, absence de continuité des arcades, absence de points de contact, avec possibilité de récidive, de tassement alimentaire et d’atteinte parodontale.
V- Equilibration occlusale
– Elle se fait régulièrement 3 à 4 mois après la dépose de l’appareillage servant de contention.
– Elle nécessite une analyse occlusale approfondie.
Il faut procéder à l’examen des arcades séparées puis en occlusion et étudier la cinétique mandibulaire.
V.A. Agencement intra-arcade
Il faut étudier:
• Les positions des dents (continuité des arcades assurées par des points de contacts interproximaux).
• Les crêtes proximales doivent se trouver au même niveau.
• Etudier la courbe de Spee a concavité supérieure.
• Les axes dentaires en fin du traitement doivent présenter un certain degré de parallélisme, le contrôle des axes dentaires doit être effectué à l’aide d’une radio panoramique au stade terminal du traitement actif.
• Etudier la situation des freins.
V.B. Relation inter-arcade
Elles sont analysées en ICM, en RC et lors des différentes excursions de la mandibule.
V.B.a. Relation statique
L’occlusion est normalement engrenante avec antérieurement le recouvrement et le surplomb incisif.
L’ICM est une situation dans laquelle les deux arcades présente le maximum de contact.
L’occlusion idéale est la classe I canine et molaire d’angle.
– Le traitement peut aboutir à une classe II thérapeutique après extraction des 14 et 24 ou à une classe III après extraction des 34 et 44.
Ceci peut perturber les rapports physiologiques cuspides-embrasures ou cuspide-fosse centrale ou marginale.
V.B.b. Relation cinétique
1- Choix de position de référence
La position de repos est très variable de même que la position d’ICM, c’est la RC qui est utilisée comme position de référence, c’est la plus satisfaisante car la plus précise et la plus facile à déterminer.
La recherche de la RC doit faire partie intégrante du diagnostic et doit être repérée tout au long du traitement.
En effet, les condyles doivent être placés dans une position optimale au niveau des cavités glénoïdes, ceci va contribuer à une meilleure équilibration occlusale.
Dans le cas contraire, on peut aboutir à un échec thérapeutique avec risque de récidive, risque de parodontolyse, d’abrasion, mobilités dentaires, troubles au niveau des ATM.
La RC est définie par la position la plus reculée, non forcée des condyles dans les cavités glénoïdes.
2- Mouvement de propulsion
Lors des mouvements de propulsion, la mandibule est conduite antérieurement par la pente incisive et postérieurement par la pente condylienne.
Au cours de ce mouvement, le condyle avance et s’abaisse, il n’y a pas de contact inter-dentaire au niveau des secteurs latéraux et postérieurs.
La pente incisive est guidée par les faces palatines des incisives supérieures, elle décrit un trajectoire qui va de l’arrière vers l’avant et de haut en bas.
Le guide incisive doit permettre une désocclusion immédiate et totale de toutes les dents postérieures.
L’orthodontiste doit construire une pente incisive suffisante pour éviter les interférences postérieures (2 à 3mm d’OB), ceci protégera les condyles et évitera les pathologies comme le craquements et la douleur.
3- Mouvement de latéralité
Au cours de ces mouvements qui vont de l’ICM, il y a un côté travaillant et un côté non travaillant.
Une fonction de protection canine, ou une fonction de groupe (canine et incisive) destinée protéger le parodonte lors de ces mouvements.
Lors des mouvements de latéralité, du côté travaillant le condyle se déplace du côté extern si la désocclusion concerne des dents postérieures des deux côtés travaillant ou non travaille on parle de protection canine, si du côté travaillant plusieurs dents y compris les canines guident la fonction latérale depuis l’ICM jusqu’au bout à bout, il s’agit de fonction groupe av absence de contact non travaillant.
VI-Technique d’équilibration
L’équilibration occlusale commence déjà au cours du traitement actif, elle consiste à contrôler l’occlusion tout au long du traitement (mouvements parasites, régression, version, rotation)
Il est nécessaire de contrôler les rapports des cuspides d’appuie avant la dépose de l’appareillage, il est facilement réalisable sur moulage, dans la technique ___ grâce aux arcs idéaux qui vont permettre la coordination des arcades, ceci grâce au courbures du premier, deuxième ou troisième temps.
VI.A. Troisième temps: gouttière
L’utilisation d’un tooth-positionner ou gouttière occlusale réalisée en résine molle, en caoutchouc ou en silic transparent.
La gouttière est placée en fin de traitement par rapport à l’occlusion idéale.
Indications de la gouttière, elles sont multiples:
• Permet la fermeture d’espace résiduel (diastème, espace laissé par les bagues molaires et prémolaires)
• Coordonne les deux arcades (correction des anomalies mineures),
• Améliore les faibles inclinaisons axiales,
• Améliore l’engrenement cuspidien,
• Permet une équilibration sans moulage,
• Maintien le résultat obtenu après traitement (contention active).
VI.B. Quatrième temps: stripping
Le stripping permet de réduire la largeur mésiodistale des dents (strips abrasifs ou disque) après suppression
totale des appareils, ceci permet de:
• Réduire le risque de récidive des chevauchements (traitement sans extraction),
• Supprimer le léger chevauchement persistant
• Améliore les rapports d’arcade et l’esthétique du sourire
• Se pratique surtout sur les dents antérieures, canines et incisives
Le stripping tient compte d’un certain nombre de facteurs:
• L’anatomie de la dent,
• Type de la malocclusion,
• L’état et l’épaisseur de l’émail.
VI.C. 5ème temps: équilibration par meulage
Il s’agit de favoriser une ICM optimale par suppression des interférences occlusales.
Cette méthode tient compte des différentes positions mandibulaires, pour cela, on utilise du papier à articuler et fraise diamantée montée sur turbine.
VI.C.a. Méthode directe
Le meulage se fait directement en bouche et consiste à régler les interférences lors des différente
positions mandibulaires (RC, propulsion et latéralité).
On procède à un meulage à minima par petites touches légères, ceci se fera durant plusieurs phase
à la suite d’une étude occlusale approfondie.
VI.C.b. Méthode indirecte
Elle se fait pour les cas complexes nécessitant un meulage plus important.
Elle consiste à réaliser un meulage sur les modèles en plâtre avant de le réaliser sur les dents, ceci
pour éviter de mutiler l’élément dentaire.
Cette méthode nécessite une prise d’empreinte supérieure et inférieure avec plaque de cire d’occlusion en relation centrée, montage sur articulateur avec enregistrement des positions mandibulaires, réalisation des meulages indiqués puis transfert en bouche.
Quelque soit la méthode, le meulage doit être réalisé 4 à 6 mois après la dépose du dispositif de contention, il s’agit d’un complément de traitement orthodontique, mais ne doit pas être systématique